Psychologie cognitive by Claudette Fortin Robert Rousseau

Psychologie cognitive by Claudette Fortin Robert Rousseau

Auteur:Claudette Fortin, Robert Rousseau
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Presses de l'Université du Québec
Publié: 2015-11-15T00:00:00+00:00


L’autorépétition : maintien et élaboration

Un pas important dans la clarification de cette question a été fait par Craik et Lockhart (1972) lorsqu’ils ont distingué entre les traitements de type I et de type II. C’est en fait par rapport à l’autorépétition que cette distinction a d’abord été appliquée. Selon Craik et Lockhart (1972), il y aurait deux types d’autorépétition. L’autorépétition de type I est appelée autorépétition de maintien. Elle assure le maintien de l’information dans un état actif temporaire, durant le traitement en MCT. L’autorépétition de type II est une autorépétition élaborative. Le processus d’élaboration entraîne donc la création de traces mnésiques relativement permanentes en MLT. Craik et Lockhart (1972) ont pris une position extrême en énonçant que le traitement de type I n’entraînait pas la formation d’une trace mnésique. Nous allons examiner certains travaux qui ont étudié la relation entre l’autorépétition de maintien et la rétention à long terme. La procédure générale à laquelle on a recours dans ces études consiste à maintenir un ou des items en MCT sans qu’un encodage par élaboration ne leur soit appliqué.

Craik et Watkins (1973) ont réalisé une expérience dans laquelle le temps de traitement d’un item en MCT était contrôlé. Ils lisaient aux sujets une liste de 21 mots. À la fin de la liste, ces derniers ­devaient nommer le dernier mot commençant par une lettre déterminée par l’expérimentateur, au début de l’essai. Par exemple, la lettre ­critique pouvait être « g », avec une liste comme : 1) fille, 2) huile, 3) fusil, 4) garde, 5) grain, 6) table, 7) ballon, 8) ancre, 9) girafe, … 20) cheval, 21) dent. À mesure qu’il entend les mots, le sujet garde en mémoire le dernier mot commençant par « g ». Le premier mot qu’il doit retenir est « garde » et ce, jusqu’à ce que le mot « grain » apparaisse et ainsi de suite. Le mot « girafe » est le dernier débutant par un « g ». C’est celui que le sujet devra nommer à la fin de la liste. Dans cet exemple, le mot « garde » a été maintenu en mémoire pendant une unité de temps. Cette unité de temps correspond au temps de présentation d’un item. Le mot « grain » a donc été maintenu pendant quatre unités et le mot « girafe » jusqu’à la fin de la liste, soit 12 unités. C’est donc de cette façon que la durée de la présence d’un item en MCT était manipulée.

Craik et Watkins (1973) considèrent que ce type de tâche n’exige du sujet que le maintien d’un mot en MCT, de façon à pouvoir le dire à la fin de la liste. Il n’y a aucune exigence de formation d’une trace en MLT, puisque le mot à retenir change continuellement et que seul le dernier doit être identifié. Après 27 listes, les sujets ont eu à effectuer, sans avoir été prévenus, un rappel libre de tous les mots qu’ils pouvaient se rappeler. Si la durée de maintien en



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